Le Cameroun dans le cadre de la lutte contre les maladies, bénéficie de subventions et soutiens multiples de la part de ses partenaires techniques et financiers (PTF). Parmi ces partenaires, se trouve le Fonds Mondial qui subventionne principalement la lutte contre le paludisme, le VIH et la Tuberculose depuis 2002 au Cameroun.
Le Fonds mondial est un partenariat conçu pour mettre plus rapidement un terme aux épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme. En tant qu’organisation internationale, il mobilise et investit plus de 4 milliards de dollars US chaque année à l’appui de programmes dirigés par des spécialistes locaux dans plus de 100 pays. En partenariat avec les autorités publiques, la société civile, les institutions techniques, le secteur privé et les personnes touchées par les maladies, il est question de s’attaquer aux obstacles et d’encourager l’innovation.
Parler « d’efficacité de l’aide » dans le contexte du Fonds Mondial, pour nous suppose évaluer l’impact des subventions que le Cameroun bénéficie de la part de ce bailleur tant au niveau de l’amélioration des indicateurs de santé, du professionnalisme du système de santé et de l’amélioration de la santé des populations bénéficiaires. En claire, il est essentiellement question d’Amplifier l’engagement communautaire dans le suivi de l’aide internationale dans le secteur santé au Cameroun.
Depuis 2012, nous y sommes engagés et produisons régulièrement des « Shadow Reports » ou rapports alternatifs aux rapports produits par le Gouvernement. Il n’est en aucun cas question dans ce travail, de verser dans l’invective, encore moins dans une critique acerbe sans impact dans l’amélioration de la situation constatée par nous sur le terrain. Il est question grâce aux méthodes qui sont les nôtres, d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’état réel des subventions du Fonds Mondial. Et d’apporter des mesures correctrices ou encore faciliter la prise de décisions, si lesdits rapports venaient à refléter une situation négative sur le terrain.
Ce travail est d’autant plus important, du fait qu’au début des années 2000, les bailleurs de fonds occidentaux ont enfin reconnu que si les résultats de l’aide au développement étaient souvent décevants, c’était qu’ils détenaient eux-mêmes une partie de la responsabilité. La Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide, proclamée en 2005, était le fruit de leurs réflexions. Cette déclaration reposait sur des principes fondamentaux comme l’appropriation des stratégies de réduction de pauvreté par les pays récipiendaires, l’alignement des bailleurs sur cette vision et l’harmonisation des bailleurs entre eux. Un total de 138 pays (bailleurs et récipiendaires), 28 organisations internationales et nombreuses organisations de la société civile ont endossé ces principes.